15 sept. 2010

Le RSS c'est comme Chuck Norris, ça ne peut pas mourir

Après l'annonce de la fermeture du vénérable Bloglines (mon premier agrégateur, snif), lancé en 2003 et propriété d'Ask.com, on annonce un peu partout que c'est le début de la fin du lecteur RSS, voire carrément du RSS tout court. Argument renforcé par la chute du trafic de Google Reader (-27 % en un an).

C'est oublier que le RSS, c'est d'abord une technologie, un format standard (donc compatible, donc adoptable par un écosystème). Et on ne peut pas tuer une technologie. Prenons Twitter (au hasard) ; hé bin le RSS, c'est justement un des moyens mis à disposition de l'internaute pour suivre l'actualité de son compte.

Le véritable changement se situe en fait davantage au niveau des usages : c'est la consécration des réseaux sociaux, de l'approche horizontale de la consommation d'information. Le filtrage automatique laisse la place au filtrage humain. 

Mais ! Il y a quelques raisons pour lesquelles le lecteur RSS reste, à mon sens, indispensable. Et ce tant au niveau de la pertinence des résultats, qu'au niveau des usages (surtout) que les réseaux sociaux ne permettent pas (et là je parle en tant qu'internaute lambda, pas en tant que veilleur. Dans ce dernier cas, les arguments sont encore plus nombreux) :

- Je ne me vois pas suivre sur Twitter ou être ami sur Facebook avec tous les auteurs de blogs et sites d'infos que je suis via mon Netvibes (oui, j'utilise Netvibes et j'assume...). Des fois je sais pas qui c'est, des fois j'ai pas envie d'être leur pote, etc. Certains espaces, j'y vais juste pour m'informer, pas pour subir du journalisme LOL de la part des gens qui sont derrière ou leurs états d'âme.

- Même si je suis sur les réseaux sociaux des gens qui potentiellement ont les mêmes centres d'intérêt que moi, je n'ai malheureusement pas encore trouvé mon clone. Il y a toujours une part importante de "déchets" de la part des membres de mon réseau, des trucs publiés qui ne m'intéressent absolument pas. Via un lecteur RSS aussi, mais j'ai l'impression que le taux de déperdition est moins élevé (mais je me trompe peut-être !)

- Et surtout, s'informer uniquement via les réseaux sociaux, ça suppose d'être rivé à son écran 24h/24, 7j/7. Je sais que grâce à la technologie de nos jours c'est plus simple mon bon monsieur, mais bon. Il suffit de pas être rivé sur sa timeline et hop ! l'info est passée et vous l'avez pas vue. Et y'a plus qu'à aller la chercher (si tant est qu'on sait qu'elle existe !). Alors qu'avec un lecteur de flux, tout est agrégé, stocké, et les infos attendent sagement d'être lues.

C'est un peu comme dire que Twitter va remplacer les blogs : on compare des choses qui ne se ressemblent pas. Enfin ce n'est que mon humble avis...

5 sept. 2010

Un guide pratique de la e-réputation à l'usage des entreprises - et contre exemple

Il y a quelques semaines, Amine et Amal, auteurs du Digital Reputation Blog, m'ont fait l'honneur de pouvoir écrire quelques lignes à l'occasion de la parution d'un guide pratique collaboratif sur l'e-réputation à l'usage des entreprises.

Avec, dedans, une belle brochette de professionnels de la veille et de l'e-réputation (Frédéric Martinet, Gautier Barbe, Aref Jdey, etc. etc.) qui se sont essayés à un (difficile) exercice de synthèse sur les questions suivantes :

- E-réputation : de quoi parle-t-on ?
- Quels enjeux pour les entreprises dans le web social ?
- Comment adapter les valeurs de l'entreprise aux valeurs du web social ?
- Quels sont les dispositifs nécessaires pour mettre en oeuvre une stratégie web social ?
- Etc.

Ironie du sort, il se trouve en plus que depuis quelques jours toute la pertinence de mettre en place une stratégie de e-réputation se trouve parfaitement illustrée par... une agence d'e-réputation, récemment arrivée sur le marché et qui, manifestement, aurait tout intérêt à lire ce guide. Ca vaut son pesant de retweets...

 
 
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